Sommaire général
 
  Entretiens  
 

Actualité du souverainisme

Entretien avec Joseph Facal

Propos recueillis par Sabine Choquet et Yves Charles Zarka


YVES CHARLES ZARKA ET SABINE CHOQUET : Est-ce qu’il y a un acte de naissance du souverainisme au Québec ? Et si tel est le cas, est-il lié à la visite du général de Gaulle au Québec et à la célèbre phrase : « Vive le Québec libre ! » qu’il a prononcé à Montréal le 24 juillet 1967 ?

JOSEPH FACAL : On peut bien fixer tel ou tel moment comme acte de naissance du souverainisme contemporain, cela restera toujours un exercice très arbitraire. Sous une forme ou sous une autre, l’idée de faire du territoire québécois un pays, une nation ayant ses pouvoirs propres, s’exprime et se manifeste depuis plus d’un siècle. La différence est que ce qui, au siècle dernier, pouvait sembler marginal s’est aujourd’hui transformé en un mouvement social dans lequel se reconnaissent des millions de personnes. L’historiographie qui consiste à dire que le mouvement souverainiste a été mis au monde par le général de Gaulle est donc recevable, mais un peu simpliste. En réalité, la contribution essentielle du général de Gaulle a été de faire connaître au monde entier la problématique québécoise. Cependant, avant même son arrivée, il existait déjà depuis quelques années des personnes qui soutenaient que l’un des aboutissements légitimes de la quête d’identité québécoise serait l’avènement d’un nouvel État souverain.

(...)

Nb : la totalité de cet entretien est disponible dans la version papier de Cités.