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Brève histoire de

l' « impasse » vénézuélienne.
Les enjeux symboliques


Miguel Angel Pérez Pirela


L'impasse dans laquelle se trouve aujourd'hui le Venezuela ne peut être abordée sans une prise en compte préalable du chemin démocratique que le pays a parcouru jusqu'à la situation qu'il connaît de nos jours. Cette situation est l'expression d'une division radicale de la population en deux parties, « chavistas » et « anti-chavistas »1. En effet, comment expliquer ce paradoxe de la société vénézuélienne, passée d'une indifférence politique considérable, qui a caractérisé presque toutes les années de son régime démocratique, à une atmosphère d'engagement politique comparable à la ferveur que l'Amérique du Sud a connue dans les années 60 ?

1. Le « Grand Venezuela »2

Le Venezuela débute son parcours démocratique le 23 janvier 1958 avec la chute du dictateur Marcos Pérez Jiménez. Depuis ce jour, le pays a vécu sans interruption dans un régime démocratique3. La vie démocratique vénézuélienne, marquée par un « certain calme », en particulier pendant les années 60 et 70, fait du Venezuela un cas d'exception en Amérique latine, du fait de son éloignement de la vague de dictatures qui prit alors d'assaut le continent.

(...)


(1)
Chavistes et anti-chavistes..
(2) Ce terme désigne la période qui comprend les années 1973-1983. Cette période en précède une autre, très sombre, qui commence le 18 février 1983 avec ce qu'on appelle le « viernes negro » (vendredi noir).

(3) A l'exception du gouvernement illégitime de Pedro Carmona qui a duré quelques heures, après le coup d'Etat contre le gouvernement du président Chávez le 11 avril 2002.



Nb : la totalité de cet article est disponible dans la version papier de Cités.