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  Débat : La mémoire de l'esclavage et ses dérives  
 

Le droit à la mémoire

Christiane Taubira

députée de Guyane


« Monter, grimper...mais se hisser ? Oh ! combien c'est difficile. »
René Char

La mémoire est un droit. Qui découle d'un abus de droit. D'un abus du droit des gens lorsque les législations n'ont pas prévu d'interdire les tortures, déportations, génocides, crimes de guerre, crimes contre l'humanité. D'une violation du droit positif lorsque l'énoncé de ces crimes et de leur pénalisation est codifié. Ce droit à la mémoire précède et transcende le devoir de mémoire. Des multiples positionnements, de la dénégation argumentée à l'indifférence satisfaite, et face au ressassement querelleur, les raisonnements et mobiles de ceux qui contestent sont à considérer lorsqu'ils émanent d'une parole autorisée, parce que publique ou parce que savante, lorsqu'ils relèvent une logique militante, parce qu'ainsi ils essaiment.

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Nb : la totalité de cet article est disponible dans la version papier de Cités.