Présentation
Raymond Aron et l'idée européenne
Philippe Raynaud
Jusqu’au récent referendum sur le projet de Constitution
européenne, la nature des rapports entre les Français et
l’Europe ne semblaient plus guère poser de problèmes
auprès de la plupart des commentateurs : malgré la
persistance de sentiments anti-européens dans certains secteurs
minoritaires de l’opinion, il n’était pas douteux
que la France irait dans le sens d’une intégration plus
poussée, qui était d’ailleurs favorable à ses
intérêts bien entendus ; après l’échec
du Traité constitutionnel, beaucoup d’« Européens » français
sont tentés, au contraire, de désespérer de leur
pays sans se demander s’il n’y a pas, dans leur projet, quelque
chose qui explique ses échecs au moins passagers alors même
que le camp du « non » reste divisé entre
divers tenants de l’intégrité de l’Etat-Nation
et des défenseurs plus ou moins sincères de l’« Europe
sociale ». En nous proposant de relire cette conférence
de Raymond Aron, Cités donne aux uns et aux autres l’occasion
de prendre un peu de recul avec l’aide d’un philosophe citoyen
qui, s’il était globalement favorable à la « construction
européenne », n’a jamais vraiment cru à la
mystique européenne et a suivi sans état d’âme
particulier les avancées et les reculs du projet de Jean Monnet
et de Robert Schuman.
(...)
Nb : la totalité de cet article est disponible dans la version
papier de Cités.
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