L'émergence
de la puissance chinoise :
facteur de paix ou de conflit ?
Valérie Niquet
La République populaire de Chine (RPC) se trouve aujourd’hui, à tort
ou à raison, au cœur des interrogations stratégiques
en Asie et au-delà. Depuis le début de la politique de
réforme inaugurée par Deng Xiaoping en 1970, la volonté de
renforcement de la puissance chinoise constitue en effet une constante
qui définie les choix de développement et les stratégies
d’ouverture et d’intégration de la RPC. Dans un premier
temps, le développement de l’outil militaire avait pu apparaître
comme secondaire, toutefois, dès le début des années
1980, le souci de rationalisation de l’APL, constituait une priorité pour
la direction chinoise. Les facteurs extérieurs, et notamment la
seconde guerre d’Irak, sont venu renforcer cette volonté d’accélérer
le développement des capacités militaires de la RPC, perçues
comme un facteur essentiel de puissance, dans un contexte international
où les risques de guerre sont perçus par le régime
chinois comme croissants.
Depuis le milieu des années 1980, la Chine a donc choisi de mettre
l’accent sur le développement économique puis – d’une
manière concomitante – sur le développement des capacités
militaires. Ainsi, derrière l’apparente alternance des priorités,
on trouve en réalité la permanence d’un objectif
qui est celui d’affirmation de la puissance chinoise en s’appuyant – comme
aurait pu l’écrire Mao Zedong – sur « les deux
jambes » de la puissance économique et de la puissance
militaire. Comme à l’aube de l’ère Meiji au
Japon, et cette comparaison inquiète tout particulièrement
les experts Japonais, il s’agit de construire « un pays
riche pour une armée puissante » (fu guo, qiang
bing).
(...)
Nb : la totalité de cet article est disponible dans la version
papier de Cités.
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