Les
Etats-Unis : « Un empire
qui n’ose pas dire son nom » ?
Pierre Melandri
« Les Etats-Unis sont-ils un empire ? ». La question peut
paraître purement rhétorique. Comment voir d’un autre
œil, se demande ainsi Michael Ignatieff, « la seule nation
qui police le monde à travers cinq commandements militaires ; qui
maintient plus d’un million d’hommes et de femmes en armes
sur quatre continents ; qui déploie des groupes de porte-avions
en veille sur chaque océan ; qui garantit la survie de pays d’Israël
à la Corée du Sud ; qui tient le volant du commerce et des
échanges globaux et qui remplit le cœur et les esprits de
toute la planète de ses rêves et désirs » ?
Pourtant, aux Etats-Unis, elle suscite le plus souvent une réponse
négative : « L’Amérique, a encore affirmé
George W. Bush durant la campagne de 2000, n’a jamais été
un empire. Nous pouvons être la seule grande puissance de l’histoire
qui en a eu l’occasion et l’a refusée, préférant
la grandeur à la puissance et la justice à la gloire ».
Les Etats-Unis, suggère l’historien Niall Ferguson, sont
« un empire qui n’ose pas dire son nom ».
(...)
Nb : la totalité de cet article est disponible dans la version
papier de Cités.
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