Impératif
catégorique, principe de généralisation
et situation d’action
Luc Langlois
Encore aujourd’hui, l’éthique de Kant et sa conception
de l’impératif catégorique restent exposées
au formidable défi lancé par la critique de Hegel. A vrai
dire, c’est moins la métaphysique de l’esprit objectif
qui s’est trouvée entre-temps confirmée, que le sérieux
de ses principales objections : celle qui dénonce l’universalisme
abstrait d’une philosophie morale qui serait demeurée
insensible au donné historique concret de la praxis; celle
qui s’en prend au formalisme vide de l’impératif
catégorique qui, ne s’en remettant qu’à son
propre eidos, sublimerait la matière des maximes et ne
produirait que des jugements tautologiques; celle encore de l’impuissance
d’une volonté pure, en surplomb sur l’être
et n’entendant que la voix du devoir, et qui de ce fait resterait
sourde aux concrétions de l’histoire où doit se déployer
son action .
Ces objections classiques, sans doute d’inégale valeur, ont
toutes, à des degrés divers, conditionné depuis Hegel
la réception de la pensée morale de Kant.
(...)
Nb : la totalité de cet article est disponible dans la version
papier de Cités.
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