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La Bosnie-Herzégovine et ses frontières

Barbara Guibal et Florence Hulak


“On ne retrouvait plus les frontières. On les traçait, disait-on, avec de longues cordes, mais chacun tirait d’un côté ou de l’autre, et la nuit, un troisième venait effacer les signes de la journée.”
Ismaïl Kadaré, L’année noire.

Vue de France, la Bosnie-Herzégovine est restée une contrée dangereuse et inquiétante. Depuis que les projecteurs médiatiques ne l’éclairent plus, son image semble s’être figée dans l’obscurité de ses combats passés. Le voyageur arrivant à Sarajevo sera surpris. La vieille ville est la scène des parades incessantes d’une jeunesse à la mode, qui dévoile ostensiblement son insouciance. De la part d’une population dont le niveau de vie reste faible, cette surenchère d’élégance, presque frénétique, semble vouloir mimer celle d’un Occident fantasmé.

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Nb : la totalité de cet article est disponible dans la version papier de Cités.