La
résistance de la société
contre les islamistes en Algérie
Entretien avec Séverine Labat
Propos recueillis par Sylvie Taussig
CITES : Votre film met en évidence le rôle qu’a
joué la population, à un certain moment de la lutte contre
l’islamisme en Algérie et contre les GIA, pour se débarrasser
elle-même, y compris avec les armes, contre ces groupes qui la terrorisaient,
la massacrait et voulait lui imposer un modèle politique dont elle
ne voulait pas en définitive, et cela à cause des tergiversations
du pouvoir et de l’inefficacité sur le terrain de l’armée.
Quel a été le déclic pour que cette population «
entre en résistance » ?
SEVERINE LABAT : Il n’y a pas eu de déclic, mais plusieurs.
Cela s’explique par la nature même de cette lutte. C’est
parce que c’était une violence de proximité que la
population a finalement pris les armes. Il y avait des islamistes dans
toutes les couches de la société, dans toutes les familles,
dans tous les villages, dans tous les immeubles où il y a à
la fois des victimes et des bourreaux. C’est cela qui a rendu la
situation si terrible, et qui fait que la reconstruction est si compliquée.
(...)
Nb : la totalité de cet entretien est disponible dans la version
papier de Cités.
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