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  Dossier : Résistances de la société civile
A l’époque de la mondialisation
 
 

Point de vue critique
Porto Alegre : le mythe et la réalité


Denis Rosenfield


Porto Alegre est désormais un symbole politique, un symbole de la résistance à Davos pour un nouvel ordre mondial fondé sur l’ « inclusion sociale ». D’une ville méconnue en dehors des frontières de l’Amérique du Sud, elle est devenue un lieu de résistance contre la mondialisation, contre l’emprise des idées dites « néo-libérales », comme si elle incarnait un autre monde et l’expression d’une nouvelle pensée. Pour que cette imagerie envahisse les premières pages des grands journaux, il a fallu la réunion d’autres facteurs: le manque de symboles à gauche, suite à l’échec du communisme sous ses différentes formes, l’existence d’un gouvernement de gauche du Parti des Travailleurs (PT) à Porto Alegre et dans l’État de Rio Grande du Sud, ainsi que le soutien ferme de quelques organismes internationaux comme Attac et le Monde Diplomatique en France. Il n’y a pas de réussite politique qui ne passe pas par les médias ! Et cela, bien entendu, indépendamment de la vérité de ce qui est ainsi transmis ou vendu.

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Nb : la totalité de cet article est disponible dans la version papier de Cités.