Désaccord,
dissentiment,
désobéissance, démocratie
Sandra Laugier
La question de la résistance passe forcément par celle
de la désobéissance. Pourquoi obéir ? La vie en société,
répondra-t-on, est une vie d’obéissance : à
des personnes, à un pouvoir, à des règles. Si je
vis dans une société despotique, je dois certes résister
; mais en démocratie ? N’y a-t-il pas contradiction entre
résistance et démocratie ? On a plutôt l’impression
que la démocratie est le lieu de la conversation et de la négociation,
pas de la résistance. Le désir de désobéissance
en démocratie paraît au mieux capricieux, un luxe, au pire
irresponsable, et un danger.
La question n’est cependant pas si simple. N’y a-t-il pas
des formes de résistance possibles, et nécessaires, en démocratie
?
(...)
Nb : la totalité de cet article est disponible dans la version
papier de Cités.
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