L’insurrection
et le “despotisme représentatif”
en régimes démocratiques
Eric Desmons
Il convient toujours de prendre au sérieux les saillies compulsives
des communicants qui font profession de politique : que tel dirigeant
acquittant sa dette électorale envers “ la France d’en
bas ”, dès la première menace d’une grève
générale brandie par des manifestants, rappelle qu’il
n’appartient pas “ à la rue de gouverner ”, mérite
au moins une explication d’ordre sémantique. “ La France
d’en bas ” n’est pas le peuple de la rue, et l’électeur
de la France de mai n’est pas nécessairement le manifestant
qui gesticule en juin : l’un - qui par désespoir cède
parfois à des sirènes peu fréquentables - revient
néanmoins à la raison de la démocratie représentative
; l’autre - qui joue dit-on le troisième tour social - la
comprend comme une exclusion et en exprime bruyamment le refus.
(...)
Nb : la totalité de cet article est disponible dans la version
papier de Cités.
|