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  Analyses et documents : Le blanchiment du nazi Carl Schmitt
 
 

Une étrange édition : Schmitt expurgé

Denis Trierweiler


Parmi les nombreuses traductions récentes de Carl Schmitt en français, celle de Ex Captivitate Salus (=ECS) aux éditions Vrin mérite une attention particulière. Elle est en effet publiée chez un éditeur important de philosophie de l’hexagone, dans une collection où l’on trouve des textes commentés de grands auteurs philosophiques, enfin parce que le traducteur et commentateur, André Doremus, avait déjà réalisé quelques traductions du même auteur.
L’édition originale (ECS) – jamais traduite en français jusque-là – a été publiée en 1950 chez Greven Verlag à Cologne et retrace les expériences de captivité de Schmitt après guerre. Ce petit livre de 80 pages occupe, dans la traduction de Doremus, 46 pages exactement (p.125 à 171). L’ensemble du volume contenant les présentations, traduction et commentaires est cependant un gros livre de 396 pages. Autrement dit, 350 pages de commentaires pour un texte de 46 pages. Une entreprise qui semble à première vue à la fois ambitieuse et prolixe.
Cependant, la construction du commentaire ne peut manquer de surprendre un lecteur attentif.

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Nb : la totalité de cet article est disponible dans la version papier de Cités.