La
nouvelle pornographie
et l’escalade des pratiques :
Corps, violence et réalité
Michela Marzano
Au début des années 90, et notamment
à partir des années 95 et 96, on commença à
assister à une évolution des films X vers une iconographie
« ultra-génitale » et « ultra-violente ».
C’était le début de l’escalade des pratiques
: des pénétrations vaginales, à la sodomie, à
la triple pénétration, jusqu’au fist-fucking
et à la scatologie. C’était le triomphe du «
hard crade ».
Mais l’évolution des films X ne se limite pas à une
radicalisation de la représentation du sexe. Cette évolution
marque un véritable passage de la « pornographie classique
» à la « pornographie contemporain », passage
qui implique une transformation à la fois formelle et substantielle
des images pornographiques.
Comment résumer et expliquer cette évolution de la pornographie
? Pourquoi s’intéresser à ce phénomène
au risque de passer pour une « moraliste », une « réactionnaire
» ou, à la limite, une « complexée du sexe »?
Si l’on parle de la pornographie, on risque toujours d’osciller
entre une position complaisante et une position moralisatrice. Une réflexion
philosophique, cependant, s’interdit par définition le but
de départager a priori le bien du mal. Elle essaye uniquement
de mettre en lumière les enjeux éthiques des questions qu’on
analyse.
(...)
Nb : la totalité de cet article est disponible dans la version
papier de Cités.
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