Le
travail en moins.
Une approche psychologique de l’activité
Frédéric Yvon et Yves Clot
Les théories de la fin du travail se fondent sur un double postulat.
Le premier se résume dans le constat d’une raréfaction
de l’emploi sous le coup des progrès technologiques permettant
de remplacer le travail humain par des machines . Le second est d’ordre
conceptuel : puisque le travail repose sur la sujétion, il est
contradictoire avec toute possibilité de développement psychologique
des individus .
Ces deux propositions résultent à notre sens d’une
méconnaissance de la nature du travail. C’est par conséquent
une thèse inverse que nous chercherons à défendre
ici en nous basant sur une longue fréquentation des milieux de
travail . Pour le dire rapidement, le travail remplit dans nos sociétés
contemporaines une fonction psychologique dont la disparition ne pourrait
avoir que des effets désastreux.
(...)
Nb : la totalité de cet article est disponible dans la version
papier de Cités.
|