Faut-il
avoir peur des industries biotechnologiques ?
Marc Peschanski
Au moment où j'écris ces lignes, le NASDAQ, temple du nouveau
capitalisme à New York, vient de perdre 37% de sa valeur en l'espace
d'un mois. Il est vrai qu'il avait progressé de 65% dans les 10
semaines précédentes, et qu'il entreprend déjà
de remonter.
Ces chiffres boursiers, qui auraient été ignoré des
biologistes il y a encore quelques années, tout le monde les discute
aujourd'hui dans les laboratoires de recherche en biologie parce qu'ils
peuvent avoir un impact majeur sur notre activité, sur celle de
nos collaborateurs, ou sur celle de nos "concurrents". La "nouvelle
économie" ne surfe pas en effet que sur le Net, c'est aussi
celle de sociétés privées exploitant les résultats
de la biologie, sociétés qui ont pris, en 20 ans, une place
si importante dans la recherche que les gouvernements doivent parfois
se situer par rapport à elles et à leurs prétentions
commerciales. Cela a été le cas, on s'en souvient, pour
le Roslin Institute créateur de Dolly ou encore, très récemment,
pour Celera Genomics dont la volonté de monopole sur les brevets
liés au génome humain a inquiété, après
(ou plus vraisemblablement en même temps que) de nombreuses et importantes
compagnies pharmaceutiques, jusqu'à Tony Blair et Bill Clinton.
Ces "nouvelles" compagnies privées ne font pas entrer
l'industrie dans la recherche biologique, loin s'en faut. Elles modifient
tout de même considérablement le paysage et y créent
des inquiétudes supplémentaires.
(...)
Nb : la totalité de cet article est disponible dans la version
papier de Cités.
|